Le gouvernement a fait des concessions claires : dans ce projet de loi transmis au Parlement. Cet organe anticorruption pourra lancer des enquêtes contre tous les fonctionnaires de l’administration centrale, et surtout contre le Premier ministre, sauf pour les questions de sécurité, diplomatie et nucléaire.
Le Lokpal, comme il est appelé, devrait avoir un statut constitutionnel, avec des capacités d’enquêtes préliminaires propres, mais devra s’appuyer sur le bureau national d’investigation pour conclure ces enquêtes. Enfin, ce super-organe anticorruption sera responsable devant le Parlement, qui pourra le dissoudre après le vote de 100 députés.
Ce projet de loi devrait être examiné par le Parlement à partir de jeudi, où l’opposition a déjà prévu de se battre pour introduire certains amendements. Mais la lutte le plus intense se déroulera certainement dans la rue : le fameux militant Anna Hazare, soutenu depuis six mois par des millions de partisans sur cette question, a déjà rejeté cette version de la loi.