Il avait tellement attendu ce moment, pouvoir réendosser les habits d’économiste reconnu, sans avoir à parler du Sofitel. Quoi de mieux donc, pour Dominique Strauss-Kahn, qu’un forum économique à Pékin, dont il était la star. Pour le reste, « pas de commentaires », a répondu aux journalistes l’ancien directeur du Fonds monétaire international. Pas un mot sur une volonté de rebondir, après l’humiliation de New York ni sur l’affaire Diallo, qui se poursuit au civil, et encore moins sur celle du Carlton à Lille, et de ses soirées fines avec des prostituées. Oublié tout cela.
A Pékin, DSK était reçu comme le messie parmi les organisateurs et les participants chinois. Tous ont joint leurs voix pour saluer le grand homme d’Etat, le responsable respecté durant la crise mondiale. Beaucoup de Chinois considèrent que DSK a subi le même sort que Bill Clinton avec l’affaire Lewinsky, et que c’était injuste. De son côté, le socialiste français a prononcé un discours alarmiste sur la crise en Europe. Pour lui, l’euro est un radeau sur le point de sombrer, et la faute en revient au couple franco-allemand.
Dominique Strauss-Kahn pense que Merkel et Sarkozy ne se comprennent pas vraiment, et que c’est pour cela que l’Europe n’arrive pas à aller de l’avant. L’assistance chinoise a bu ses paroles.