C’est le genre de bulletin de note dont rêvent tous les élèves consciencieux. Croissance forte et régulière, dette maîtrisée et cadre macro-économique performant, voilà pour l’appréciation de l’agence Fitch, qui décerne un triple B négatif (BBB-) à l’Indonésie.
Autrement dit, une dette souveraine considérée comme faiblement risquée, du jamais-vu depuis 1997. Portée par une demande intérieure galopante, l’économie de l’archipel explose, 6,5 % de croissance en 2011, et des prévisions du même ordre pour les cinq années à venir.
De quoi attirer les capitaux, on se bouscule littéralement à Jakarta, avec des investissements étrangers qui atteindront cette année 20 milliards de dollars, un record. Même les exportations résistent bien à la crise mondiale, grâce notamment au charbon et à l’huile de palme.
Malgré tout, plusieurs bémols persistent : infrastructures mal adaptées, inégalités sociales, corruption à tous les niveaux. Mais pas de quoi inquiéter la communauté financière : selon toute vraisemblance, Standard & Poor’s et Moody’s devraient suivre la tendance en réhaussant à leur tour la note de l’Indonésie dès l’année prochaine.