C’est l’une de ces décisions qui laissent perplexe. Tous les experts médicaux mandatés par le tribunal étaient pourtant parvenus au même constat : Ieng Thirith, 79 ans, « souffre d’Alzheimer, une maladie dégénérative qui provoque la démence ».
Ce rappel émane du seul juge de la Cour suprême à avoir émis une opinion dissidente, en écho à la Chambre de première instance. Les autres juges ont préféré se ranger du côté des co-procureurs, à savoir qu’il ne faut pas négliger qu’une infime probabilité existe que l’état de la femme de l’ancien chef de la diplomatie khmer rouge puisse s’améliorer avec un traitement supplémentaire.
Après six mois de cette médication, Ieng Thirith subira une nouvelle batterie d’examens médicaux qui détermineront si progrès il y a et si elle peut alors répondre de crimes contre l’humanité, crimes de guerrre et génocide. Pour l’heure, elle reste en détention, même s’il semble difficile de croire qu’elle puisse dans un avenir proche se montrer davantage capable de participer pleinement à son procès.