Au Cambodge, la justice refuse de lib←rer l’ex-ministre des Affaires sociales des Khmers rouges

Au Cambodge, l’ancienne ministre des Affaires sociales de Pol Pot dont elle était aussi la belle-sœur, a été fin novembre déclarée, in extremis, « inapte à être jugée ». Elle ne va pas pour autant être libérée. Ainsi vient d’en décider la Cour suprême du tribunal parrainé par les Nations unies où le procès des trois autres anciens responsables khmers rouges encore en vie est entré dans sa troisième semaine.

 

C’est l’une de ces décisions qui laissent perplexe. Tous les experts médicaux mandatés par le tribunal étaient pourtant parvenus au même constat : Ieng Thirith, 79 ans, « souffre d’Alzheimer, une maladie dégénérative qui provoque la démence ».

Ce rappel émane du seul juge de la Cour suprême à avoir émis une opinion dissidente, en écho à la Chambre de première instance. Les autres juges ont préféré se ranger du côté des co-procureurs, à savoir qu’il ne faut pas négliger qu’une infime probabilité existe que l’état de la femme de l’ancien chef de la diplomatie khmer rouge puisse s’améliorer avec un traitement supplémentaire.

Après six mois de cette médication, Ieng Thirith subira une nouvelle batterie d’examens médicaux qui détermineront si progrès il y a et si elle peut alors répondre de crimes contre l’humanité, crimes de guerrre et génocide. Pour l’heure, elle reste en détention, même s’il semble difficile de croire qu’elle puisse dans un avenir proche se montrer davantage capable de participer pleinement à son procès.

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