La tragédie de Bhopal refait surface et entache les JO de Londre

Il y a 27 ans, en 1984, un nuage toxique meurtrier s’échappait d’une usine de pesticides à Bhopal, dans le centre de l’Inde, une usine qui appartenait au groupe américain Union Carbide. Bilan : des dizaines de milliers de morts. Bizarrement, c’est à l’occasion d’un évènement sportif, les JO de Londres, que cette tragédie revient sur le devant de la scène. Le Comité olympique indien a annoncé ce mercredi 14 décembre qu’il allait demander aux organisateurs des JO de retirer le groupe américain Dow Chemical de la liste des sponsors,car Dow Chemical a racheté il y a dix ans Union Carbide.

 

« Les Jeux olympiques évoquent l’amour, la fraternité et la transparence. Il est inacceptable qu’une telle entreprise en soit le sponsor » : Vijay Kumar Malhotra, le chef du Comité olympique indien, a été ferme ce mercredi. Il le sera certainement autant devant les organistateurs des JO. Mais il l’a répété : « New Delhi n’ira pas jusqu’au boycott ».

Pourtant le sujet a provoqué un débat national dans le pays. Le 3 décembre dernier à Bhopal des milliers de personnes ont défilé, 27 ans jour pour jour après la catastrophe, pour contester cette décision du gouvernement de disputer les JO malgré tout. « Seul un boycott pourrait faire comprendre la douleur du pays », affirme ainsi l’ancien joueur olympique de hockey Aslam Sher Kahn, qui a réuni ce mercredi 11 000 signatures pour les victimes de Bhopal.

A Londres, Sebastian Coe, le président du comité d’organisation des JO défend toujours ce sponsor de Dow Chemical.

(Visited 1 times, 1 visits today)

Szóljon hozzá ehhez a cikkhez