Certaines sources annoncent que le président serait parti sous la pression des militaires pakistanais. Quant au Premier ministre, il a affirmé ce mardi 13 décembre 2011, devant le Sénat, qu’Asif Ali Zardari craignait pour sa vie s’il se faisait hospitaliser au Pakistan.
Mais, une fois encore les rumeurs de coup d’Etat ont circulé à Islamabad. Toutes ces spéculations révèlent à nouveau le climat d’instabilité politique qui prévaut dans le pays.
Cette histoire survient d’ailleurs quelques semaines après un scandale politique connu ici sous le nom de « memogate ». L’ambassadeur pakistanais aux Etats-Unis a dû démissionner car il a été accusé d’avoir fait porter un message aux autorités américaines leur demandant de soutenir le gouvernement civil pour réduire le pouvoir des militaires, moyennant une meilleure coopération avec les Américains.
Allié clef de la coalition internationale dans sa guerre contre le terrorisme, le Pakistan accumule les difficultés sur un plan intérieur. Instabilité politique chronique et crise économique ne sont pas de nature à rassurer ses partenaires occidentaux.
Le président Asif Ali Zardari, 56 ans, est sorti de l’hôpital dans la soirée du mercredi 14 décembre, a annoncé l’Agence de presse pakistanaise (APP). Selon son porte-parole, Farhatullah Babar, il devrait rester encore au moins une semaine à Dubaï dans sa résidence, pour se reposer.
Depuis l’assassinat de son épouse, l’ancienne Première ministre, Benazir Bhutto en décembre 2007, le chef de État pakistanais, élu en 2008, a souvent évoqué des menaces sur sa vie, en précisant qu’il n’en tenait pas compte