Le ministère de la Justice invoque des lenteurs administratives. Le processus « prend du temps », renchérit le porte-parole de la présidence afghane. Il semble surtout que le cas de Gulnaz soit particulièrement compliqué.
Lorsque la jeune femme a été graciée par le président Karzaï le 1er décembre dernier, les responsables judiciaires afghans ont recommandé que la jeune femme épouse son violeur pour éviter d’être en danger après sa libération.
A l’époque, les autorités affirmaient que Gulnaz avait accepté cette exigence en y ajoutant une condition : elle souhaitait que son frère épouse la sœur de son agresseur pour garantir sa sécurité.
Dix jours plus tard, l’hypothèse d’une libération sous condition ne semble plus à l’ordre du jour, officiellement. L’homme reconnu coupable du viol est, lui aussi, actuellement incarcéré. Il est persuadé que la jeune femme risque effectivement sa vie si elle est libérée mais le danger viendrait, selon lui, de la famille de Gulnaz qui va chercher à laver le déshonneur dans le sang.
Aussi surréaliste que cela puisse paraître, la prison semblerait être l’endroit le plus sûr pour cette victime de viol qui élève en cellule la petite fille née de ce crime.
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