Le Parti communiste chinois du Tibet ne cache pas ses objectifs : ces mesures doivent contribuer à assurer la « stabilité sociale » dans les régions agitées, a fait savoir Chine nouvelle. A compter du premier janvier prochain, la pension de base pour les moines et les nonnes âgés de plus de 60 ans sera de 120 yuans (un peu plus de 14 euros au taux actuel). Pour 60 yuans de cotisation annuelle, le clergé pourra bénéficier d’une couverture maladie avec des frais de santé remboursés par l’Etat jusqu’à hauteur de 6 000 euros (50 000 yuans).
« C’est une étape importante vers l’amélioration de la vie du peuple tibétain », a déclaré Wu Yingjie, le secrétaire adjoint du Parti communiste local. Les services publics sont étendus aux monastères. Des mesures de sécurité sociale, mais aussi de sécurité tout court ; des primes à la stabilité seront en effet remis aux institutions religieuses ainsi qu’aux moines qui auront « respecté la loi » et fait preuve de « patriotisme » indique le document.
Au total, le gouvernement chinois a prévu de dépenser plus de 39 milliards d’euros dans 226 projets au Tibet d’ici à 2015. Des nouvelles routes, des nouveaux hôpitaux, des écoles qui jusqu’à présent n’ont pas permis de réduire le fossé d’incompréhension entre ces deux civilisations. Au delà des avantages matériels, ce qui compte d’abord pour un moine tibétain c’est d’obtenir avant de mourir la bénédiction du Dalaï Lama, considéré comme la réincarnation du Bouddha vivant et interdit de séjour au Tibet