La nouvelle tempête qui déferle sur la vie politique pakistanaise porte le nom de « memogate ». Il s’agit d’une note transmise le mois dernier aux autorités américaines par un homme d’affaires américain d’origine pakistanaise.
Dans cette note, le président pakistanais appellerait les autorités américaines à le soutenir dans sa tentative de réduire l’influence des militaires et des services secrets dans la vie politique de son pays. Le président Zardari évoquerait dans le document la menace que l’armée et les renseignements font peser sur les institutions démocratiques du Pakistan.
De son côté, l’administration américaine est embarrassée. A ce stade en tout cas, elle confirme timidement qu’elle a bien été informée de l’existence du « memo », mais elle déclare qu’elle ne l’a pas pris au sérieux.
En attendant, l’ambassadeur est attendu de pied ferme. Il va devoir s’expliquer devant une commission parlementaire, et surtout, s’entretenir avec le président qui devra trancher sur son sort et accepter sa démission ou ordonner son maintien