Dans cette compétition, M. Poutine affrontait notamment la chancelière allemande, Angela Merkel. Critique régulière de la Chine en matière de droits de l’homme, cette dernière ne semble jamais avoir eu de réelles chances de succès – le jury lui avait enjoint de “prêter plus d’attention aux valeurs orientales“.
Le président sud-africain, Jacob Zuma, le philanthrope Bill Gates, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, n’ont pas mieux rivalisé avec M. Poutine, qui a emporté le prix Confucius par neuf voix sur seize.
Le premier de ces prix avait été attribué l’an dernier à l’ancien vice-président taïwanais Lien Chan, par une association chinoise jusqu’alors inconnue, à la veille de la remise à Oslo du Nobel de la paix au dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo, bête noire du pouvoir en Chine.
Selon l’un des jurés, l’ambassade de Russie en Chine a été informée de l’attribution du prix mais elle ne s’est pas encore prononcée. Il doit être remis à Pékin le 9 décembre, à la veille de la remise à Oslo du Nobel de la paix, attribué aux Libériennes Ellen Johnson Sirleaf et Leymah Gbowee, ainsi qu’à la Yéménite Tawakkul Karman.