Depuis que l’Europe semble mendier pour financer sa dette, la Chine se laisse désirer. C’était clair depuis le début. Pékin n’accordera pas son aide au fonds européen de soutien financier sans contrepartie. Mais voilà, les Chinois pourraient buter sur l’amour-propre des Européens. La liste d’exigences avancée par Pékin est pour l’instant rejetée en bloc, si l’on en croît des sources chinoises proches du pouvoir.
L’Union européenne ne serait d’accord ni pour lever l’embargo sur les armes imposés après Tiananmen, ni pour reconnaître à la Chine le statut d’économie de marché, ce qui rendrait plus difficile des taxes douanières sur les produits chinois, et surtout, pas d’accord pour permettre au yuan d’intégrer le panier de monnaie attaché aux droits de tirage spéciaux du FMI, ce qui écornerait la toute-puissance du dollar, et diluerait l’influence de l’Europe et des Etats-Unis.
A Pékin, ce qui s’apparente à un soufflet pourrait décourager le gouvernement d’aider les Européens. La Chine ne veut pas apparaître aux yeux de son peuple comme la soupe populaire de l’Occident