Ce n’est pas la première fois que les colères foncières dégénèrent en affrontements en Chine. Ce qui frappe ici, c’est l’ampleur de ces violences. Un chef de village aurait été tué, deux usines ont été incendiées, rapporte ce lundi 14 novembre le Shi Jié Ribao. Le quotidien hongkongais parle de rues transformées en « champs de bataille » avec plus de 3000 policiers déployés dans le village de Yilong et ses environs.
En réalité, le feu couvait depuis août dernier. Les villageois accusent les fonctionnaires locaux d’inertie et même de corruption, suite à un contentieux portant sur deux quartiers. Comme à chaque fois, les autorités locales sont accusées d’avoir vendu les terrains à un promoteur sans redistribuer le niveau de compensation exigé par la population.
Samedi, c’est donc à coup de cocktail molotov que la foule s’en est prise au parc industriel du sud du village. Si les autorités ne confirment pas le nombre des victimes, les témoignages se sont répandus comme un feu de broussailles sur internet.
C’est la deuxième fois en un mois que la province du Guangdong fait ainsi la Une de l’actualité. Le 12 novembre dernier, les images de ces commerçants contestant une taxe professionnelle, armés de coupe-chou face aux policiers et renversant des bus des forces de l’ordre, avaient fait le tour du web