Elle n’avait pas touché la terre ferme depuis le 6 janvier. Kim Jin-suk est redescendue, souriante, et à rejoint les membres de son syndicat qui l’attendaient au pied de sa grue avec une couronne de fleurs.
La fête a été de courte durée : la police est intervenue et a escorté manu militari la syndicaliste jusqu’à un hôpital où elle a subi des examens médicaux. Elle devrait se faire ensuite interroger par la justice et pourrait se voir inculpé pour avoir bloqué la production de son usine depuis janvier.
Kim Jin-suk a cependant remporté haut la main le bras de fer qui l’opposait à son entreprise. Sa lutte homérique avait ému l’opinion publique, obligeant les députés sud-coréens à demander au patron de Hanjin de s’expliquer devant le Parlement.
Sur les 400 ouvriers licenciés l’année dernière, 300 avaient déjà accepté de généreuses indemnités de départ au cours des derniers mois. Selon l’accord signé ce jeudi, les 94 ouvriers restants seront réembauchés et seront indemnisés.