En Inde, un ex-ministre comparaît pour corruption

A. Raja, ancien ministre des Télécommunications, figurait vendredi 11 novembre 2011 sur le banc des accusés lors de l’ouverture mouvementée d’un procès sur un retentissant scandale de corruption dans le secteur où il était ministre. Un scandale qui a ébranlé le gouvernement du Premier ministre Manmohan Singh.

 

Dans le box des accusés, ils sont quatorze. Il y a des hauts fonctionnaires, il y a des cadres supérieurs d’entreprises de télécommunications, et puis il y a l’ex-ministre Raja, 48 ans, le principal accusé dans cette affaire, et qui était en charge du dossier jusqu’à l’année dernière. Ils sont poursuivis pour abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux. lls sont accusés de trafic frauduleux de licences de téléphonie mobile en faveur d’entreprises en échange de faveurs sonnantes et trébuchantes, de rétrocommissions en quelque sorte.

Pour l’Etat, le préjudice s’élève à 40 milliards de dollars, ce qui est considérable. Mais outre l’argent, le principal enjeu de cette affaire, c’est surtout de ne pas désespérer les citoyens indiens de leurs institutions et de leur personnel politique.

Le Premier ministre veut sauver sa réputation sévèrement ternie de « Monsieur Propre » de la politique indienne. Manmohan Singh fait face à des formes d’opposition radicales et non violentes. On se souvient de cet épisode de l’été dernier au cours duquel il avait dû céder face à la détermination d’un vieux Monsieur de 74 ans, Anna Hazare, en grève de la faim qui exigeait le durcissement de la loi précisément sur la corruption.

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