Il promet de “lutter jusqu’à la mort”. Le sculpteur, peintre, architecte, plasticien et dissident chinois Ai Weiwei a lancé ce message, mercredi 2 novembre, contre les accusations de fraude fiscale portées contre lui par les autorités.
Le gouvernement chinois agit “au mépris de la morale et de la justice”, s’est-il offusqué dans un message sur Twitter, le service de microblogs qui est censuré en Chine. Et d’ajouter : “Tous les ministères de cette nation, les hommes et les femmes qui en font partie, n’éprouvent aucune honte à devenir les outils de la persécution du pouvoir politique.” “Le mot ‘capitulation’ ne figure pas dans mon dictionnaire. Ils ne me font pas peur”.
L’artiste, qui a notamment contribué à l’architecture du Nid-d’Oiseau, le stade olympique dans lequel s’étaient déroulés les Jeux d’été à Pékin en 2008, a précisé avoir reçu une injonction du fisc dans laquelle il est présenté comme “le gestionnaire de fait” de la compagnie Beijing Fake Cultural Development alors que son épouse en est la représentante légale. “Ils ont inventé ce nouveau titre. Je ne suis qu’un créateur qui travaille pour l’entreprise. Je ne suis ni directeur, ni gestionnaire. Bien sûr, je sais que cette mesure vise à m’atteindre, a expliqué Ai. Si je ne paye pas les pénalités, c’est [mon épouse] qui risque de se retrouver en prison.”
“Ils m’ont transmis aujourd’hui une mise en demeure écrite sans une quelconque explication. Nous avons demandé d’où venait ce chiffre, ils n’ont pas pu fournir une réponse claire, a expliqué Ai Weiwei. Si c’est un problème fiscal, je paierai. Dans le cas contraire, je ne paierai pas.”
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