Il faut faire quelque chose pour ces gens-là, que je les aide. Moi, je suis sorti de cet enfer, mais eux y sont toujours”, s’indigne Patrick Fourgeaud, ce lundi dans Le Parisien (article payant), évoquant les conditions de détention dans les prisons zambiennes.
Ce chef d’entreprise savoyard se souviendra en tout cas longtemps de sa mésaventure, un safari suivi d’un bref séjour en prison, pour avoir simplement ramassé un os d’animal dans un parc naturel.
Pour le Français, l’os ramassé au parc national était celui d’un oiseau très commun. Un vieil os qui plus est, d’une espèce non protégée. Mais au moment de passer la douane pour rentrer en France, le 15 août dernier, les autorités zambiennes n’y voient pas la même chose.
Pour elles, il s’agit ni plus ni moins que d’une corne d’impala, une espèce de gazelle. Pire, elles accusent le couple d’avoir tué l’animal pour s’emparer de ce trophée.
Des conditions de détention effroyables
S’ensuit un interrogatoire de six heures et sans eau, dans une pièce de l’aéroport. Patrick parvient cependant à contracter l’ambassade de France qui intervient pour le faire libérer. Mais il doit être jugé le 19 août. Après l’audience, dans l’attente du jugement, Patrick est envoyé à la centrale de Lusaka pour la nuit. Là, les conditions de détention sont effroyables.
“C’était l’horreur. On m’a emmené dans une cellule de 80m2 dans laquelle on a fait rentrer 229 personnes. Par terre, il y avait des matelas en mousse. Les gens étaient couchés les uns contre les autres”, explique-t-il. Une “odeur infernale”, une nourriture “infâme”, de l'”eau salée” pour seule boisson: ces 24 heures sont un calvaire pour le Français.
Le lendemain, le touriste est ramené au tribunal. La sanction tombe: deux ans de prison. Pour le couple de Français le monde s’écroule. Mais coup de théâtre, après une minute d’un suspense insoutenable, la peine de prison est commuée en une amende de 1.500 euros par le juge. Le Français paye et peut rentrer en France.