Le Grand Inga, un barrage construit en plusieurs étapes, sur le fleuve Congo, en République Démocratique du Congo, sera le plus grand barrage du monde.
A l’issue d’une réunion à Paris, le week-end de Pentecôte, les différentes parties prenantes, c’est-à-dire les gouvernements congolais et sud-africain, les concepteurs et les consortiums candidats, sont tombés d’accord sur le projet final.
62 milliards d’euros d’investissements
Le barrage représente un investissement total de 80 milliards de dollars, soit un peu plus de 62 milliards d’euros, pour une production annuelle de 40.000 mégawatts-heure par an. La première pierre doit être posée en octobre 2015. Deux barrages, Inga I et Inga II, existent déjà sur le fleuve Congo.
Trois consortiums, un Chinois, un Coréen et un Sud-africain, sont sur les rangs. Il faut dire que l’investissement est très rentable. La quantité d’électricité produite s’annonce exceptionnelle, et la situation du fleuve Congo permet des coûts relativement bas. A la clé, l’électricité produite est prévue pour être la moins chère du monde.
Une production d’électricité permanente
Le projet est ambitieux: fournir une quantité gigantesque d’énergie avec des investissements finalement raisonnables. Un pari technique rendu possible, d’abord grâce au caractère exceptionnel du site.
Le débit du fleuve Congo est colossal, avec 6.600 m² par seconde, et surtout régulier. Ses confluents sont en effet situés pour certains sur l’hémisphère nord, pour d’autres sur l’hémisphère sud. Ce qui assure de l’eau toute l’année dans le fleuve.
Deux fois plus d’électricité que les Trois-Gorges
Une partie de cette eau serait déviée vers d’autres vallées plus encaissées et plus étroites. Du coup, pas besoin d’énormes constructions pharaoniques, le barrage aura une taille moyenne et sera pourtant en mesure de fournir 37% des besoins en électricité pour l’Afrique.
Comparé à l’actuel plus grand barrage du monde, celui des Trois-Gorges en Chine, le projet Grand Inga, produira deux fois plus d’électricité, pour un coût supérieur de seulement 30%.