Maroc: régionalisation et réforme judiciaire sont des priorités

RABAT – Le roi du Maroc Mohammed VI a élevé au rang de priorités la régionalisation, la réforme de la justice et les langues, dont l’amazigh (berbère), conformément à la nouvelle Constitution, lors d’un discours prononcé vendredi à l’occasion de la rentrée parlementaire.



La réforme de la justice, les langues ainsi que la régionalisation sont des priorités conformes à l’esprit de la Constitution nouvelle, adoptée par référendum en 2011, a déclaré le roi devant les deux chambres réunies, celles des conseillers et des députés.

Il a invité les parlementaires à se munir de détermination et de courage notamment en vue de la mise en oeuvre de cette Constitution, révisée l’an dernier sur initiative royale, dans le contexte du Printemps arabe.

C’est au Parlement qu’il incombe dorénavant d’adopter un grand nombre de lois organiques, pour assurer la mise en oeuvre des dispositions de la nouvelle Constitution surtout pour ce qui concerne ses points les plus sensibles et les plus stratégiques, a-t-il dit.

Nous vous engageons, a poursuivi Mohammed VI, à observer l’esprit et la lettre des dispositions constitutionnelles relatives aux régions (…) et à prendre en considération les propositions pertinentes de la Commission consultative de la régionalisation.

S’adressant toujours aux parlementaires, le souverain marocain a affirmé qu’il leur appartenait d’adopter les lois organiques relatives à la mise en oeuvre du Conseil national des langues et de la culture marocaine et à l’officialisation effective de la langue amazighe.

Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a de son côté annoncé jeudi qu’un plan législatif (2012-2016) avait été élaboré pour la première fois par les pouvoirs publics.

M. Benkirane a souligné que le gouvernement était tenu constitutionnellement de mettre en oeuvre les dispositions de la loi fondamentale à travers des lois organiques, en plus d’un nombre d’autres textes législatifs.

Le royaume veut instaurer la régionalisation dans le cadre d’un vaste projet de décentralisation, estimant qu’elle constitue un chantier majeur.

La justice, gangrenée par la corruption, est très critiquée alors que le roi a lancé au printemps dernier un important projet pour la réformer.

La nouvelle Constitution dont le Maroc s’est doté en juillet 2011 accorde davantage de pouvoirs au gouvernement et au Parlement, et s’engage sur la voie de réformes démocratiques. Elle a consacré pour la première fois l’amazigh comme une langue officielle au même titre que l’arabe.

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