“Des crucifix et d’autres objets de piété ont été arrachés des tombes sur lesquelles ils étaient bien fixés dans les cimetières chrétiens de Saint Lazare de Béthanie (nord-ouest de Dakar) et de Bel Air (centre-est de Dakar), par des individus non encore identifiés”, affirme dans ce communiqué l’abbé Roger Gomis, chef du Service diocésain de l’information et de la communication de l’archidiocèse de Dakar.
“Une soixantaine de tombes au cimetière Saint Lazare de Béthanie et plus d’une centaine de tombes à Bel Air ont fait l’objet de ces actes”, selon l’abbé qui a indiqué à l’AFP que ces sacrilèges se déroulent depuis plusieurs mois, “mais personne n’en parlait”. Les profanateurs ont emporté “des crucifix, statuettes ou morceaux de stèle en bronze, sans toucher à ceux en fer ou en aluminium”.
Un quotidien sénégalais privé, L’Observateur, a rapporté mercredi la profanation de 57 tombes au cimetière Saint Lazare dans la seule nuit du 6 au 7 octobre.
Selon le communiqué de l’archidiocèse de Dakar, les dirigeants de l’Eglise au Sénégal et les responsables de la gestion des cimetières chrétiens expriment “leur consternation et leur indignation”.
Ils demandent une enquête afin “d’identifier les auteurs de ces actes et qu’on mette fin à leurs agissements”. Ils réclament également des mesures “dans les meilleurs délais pour assurer la sécurité des cimetières tant chrétiens que musulmans”.
Dans un communiqué distinct, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) a condamné ces profanations et réclamé des poursuites.
“Elle invite les autorités sénégalaises à des investigations poussées afin que les auteurs de tels actes considérés en droit humanitaire comme des crimes contre l’humanité soient identifiés, traduits en justice et punis conformément à la loi”, rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS, officielle), citant l’ONG.
Le Sénégal est un pays laïc, majoritairement musulman (95% environ) et réputé pour sa tolérance religieuse.