Un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. D’autant plus, a relevé Inger Andersen, vice-présidente de la Banque Mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du nord, qui se trouvait au Maroc jusqu’en fin de semaine dernière, que ce chiffre masque un problème encore plus profond: un nombre notable de ces jeunes ont “déserté” -par fatalisme- le marché du travail et ne sont plus “en recherche (active, ndlr) d’emploi”, a-t-elle souligné.
Et la grogne sociale reste présente en raison notamment de la situation économique: après avoir enregistré 4,9% de croissance en 2011, le Maroc devrait connaître un ralentissement en 2012, à 3%, selon la BM.
Le déficit budgétaire a lui atteint 6,1% l’an dernier. Cité par l’agence de presse marocaine MAP, le ministre des Finances, Nizar Baraka, a réaffirmé cette semaine que Rabat espérait revenir à 5% de déficit d’ici la fin de l’année.
La responsable de la Banque mondiale a fait valoir que ce constat était un problème commun aux pays du Printemps arabe.