L’annonce est officielle : « Le Premier ministre Mélès Zenawi est décédé hier soir aux environs de minuit », a annoncé le porte-parole du gouvernement éthiopien Bereket Simon. « Il récupérait bien mais tout d’un coup il s’est passé quelque chose et il a dû être emmené d’urgence en unité de soins intensifs et ils n’ont pu le maintenir en vie », a-t-il ajouté.
Les rumeurs qui circulaient sur Mélès Zenawi, au pouvoir depuis 1991, avaient donc raison sur au moins un point : son état de santé était critique. Il n’était pas réapparu en public depuis le mois de juin et des sources diplomatiques affirmaient alors qu’il se trouvait hospitalisé entre la vie et la mort à Bruxelles, en Belgique.
Succession difficile
Bereket Simon n’a pas donné de précisions les circonstances de la mort du Premier ministre mais a indiqué que celui-ci se trouvait « à l’étranger » au moment de son décès, sans dire où.
L’Éthiopie est désormais confrontée à une difficile succession à la tête de l’État. La Constitution éthiopienne est muette en ce qui concerne le constat de vacance ou d’empêchement du chef du gouvernement, et sur les procédures de remplacement le cas échéant. Seule certitude : son article 75 prévoit seulement que le vice-Premier ministre « agit au nom du Premier ministre en son absence », sans autre précision, notamment de durée.