En Egypte, Hillary Clinton défend un rôle équilibré pour les Etats-Unis

Les Etats-Unis rouvrant leur consulat à Alexandrie : le geste se voulait pragmatique. Pour sa première visite en Egypte, samedi 14 et dimanche 15 juillet, depuis l’élection de Mohamed Morsi, Hillary Clinton entendait essayer d’éviter les embûches, en insistant sur le ‘rôle positif’ que les Etats-Unis sont prêts à jouer dans le développement de l’économie du pays : une enveloppe de 1 milliard de dollars (817 millions d’euros) et la transformation de la dette égyptienne en crédits pour un fonds de développement des entreprises.

 

La secrétaire d’Etat a vite été rattrapée par la complexité locale. Plusieurs des dirigeants chrétiens qu’elle devait rencontrer ont boycotté l’entrevue pour protester contre la légitimité donnée par sa visite aux Frères musulmans. A Alexandrie, elle a essayé de corriger les perceptions : ‘Je sais que les Egyptiens ont des doutes sur notre position (…). J’ai entendu dire que nous soutenons une faction politique et, quelques semaines plus tard, j’entends que nous en soutenons une autre, a-t-elle remarqué. Je veux être claire : il n’est pas dans le rôle des Etats-Unis de choisir en Egypte les vainqueurs et les perdants, même si nous le pouvions, ce qui n’est évidemment pas le cas.’

Sans trop de succès. Son convoi a plus tard essuyé des jets de chaussures et de tomates. Les invectives ont fleuri, comme les pancartes : ‘Va-t-en Clinton !’ Et les reporters qui suivent ce qu’ils appellent la ‘tournée mondiale’ de la secrétaire d’Etat de l’Asie à Israël où elle est arrivée lundi, ont entendu les huées : ‘Monica ! Monica !’, le prénom de la stagiaire avec laquelle Bill Clinton avait eu des relations qui lui valurent une procédure de destitution en 1998.

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