Il est accusé d’avoir publié des photos de toiles sur le réseau social Facebook et“d’avoir failli à son devoir de réserve en les déclarant insultantes pour l’islam, ce qui a a causé des actes de vandalisme et de violences dans différentes régions du pays”, selon la source judiciaire.
Le 10 juin, M. Bouaziz s’était rendu au palais Abdellia à La Marsa, banlieue aisée de Tunis, pour constater le caractère “insultant” de certaines œuvres exposées dans le cadre du “Printemps des arts”, manifestation annuelle d’arts plastiques et réclamer leur décrochage. L’huissier était mandaté par “l’Association centriste de sensibilisation et de réforme”, une association islamiste plus connue sous le nom : ‘Association de la vertu contre le vice”, agréée après la révolution.
Rameutés par les réseaux sociaux, des représentants de la société civile et des personnalités politiques d’opposition s’étaient rassemblés au palais Abdellia pour“défendre la liberté de création et d’expression”. Dans la soirée, de présumés salafistes s’étaient introduits dans le palais et avaient détruit des œuvres. Le lendemain, des émeutes éclataient dans plusieurs localités, faisant un mort et plus d’une centaine de blessés.