Comme on pouvait s’y attendre, c’est donc Addis-Abeba qui accueillera le prochain sommet de l’UA. De fait, après le refus du Malawi et comme il est prévu dans les textes de l’institution panafricaine, c’est à la capitale éthiopienne, siège de l’UA, qu’il revient d’organiser la réunion des dirigeants africains. C’est ce que stipule l’article 5 de la Constitution de l’Union africaine.
La solution éthiopienne était vraisemblablement la meilleure. Addis-Abeba a toujours accueilli, sans état d’âme, le soudanais Omar el-Béchir. A la différence de la Malawite Joyce Banda, le Premier ministre Meles Zenawi critique régulièrement la justice internationale et la CPI en particulier.
En tout cas, le bras de fer entre le gabonais Jean Ping et la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, pour la présidence de la Commission, ne va donc pas se dérouler dans un pays membre de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). A noter que l’Ethiopie a toujours tenté de garder une certaine neutralité dans ce bras de fer entre les deux pays dont sont originaires les deux candidats.
Enfin, la défection du Malawi, certes isolé sur le dossier Béchir, n’a pas créé une crise majeure mais elle a au moins eu le mérite de mettre sur la place publique un sujet tabou.