Hosni Moubarak, allongé sur une civière derrière les barreaux du box des accusés et portant des lunettes noires, est resté impassible à l’énoncé du verdict, comme durant toute l’audience. Il avait plaidé non-coupable lors de son procès, qui avait débuté le 3 août 2011. L’ex-raïs égyptien était le premier dirigeant emporté par le Printemps arabe à comparaître en personne devant la justice.
L’ex-ministre de l’Intérieur de M. Moubarak Habib el-Adli a également été condamné à perpétuité alors que six anciens hauts responsables des services de sécurité égyptiens ont été acquittés. Les condamnés ont le droit de faire appel.
A l’énoncé du jugement, des opposants à Hosni Moubarak ont laissé éclater leur joie, agitant des drapeaux égyptiens, a constaté un journaliste de Reuters.
Echauffourées au tribunal
Des échauffourées ont éclaté ce samedi au tribunal du Caire après l’énoncé du verdict, montrent des images diffusées à la télévision.
«Le peuple veut que le pouvoir judiciaire soit nettoyé», ont scandé au milieu d’une cohue des gens à l’intérieur de l’enceinte de l’école de police dans la périphérie du Caire, où se tenait le jugement.
A l’extérieur du bâtiment, des opposants à l’ancien «raïs» criaient «Dieu est grand».
Soha Said, femme d’une victime de la «Révolution du Nil» en janvier 2011, criait «je suis si heureuse, je suis si heureuse».
Transfert à la prison de Tora au Caire