La police a accusé l’organisation Uamsho (Réveil) d’avoir ordonné à ses partisans de descendre dans les rues, mais la direction du mouvement a démenti jouer le moindre rôle dans les troubles.
La nouvelle d’attaques contre des églises laisse craindre une escalade des tensions religieuses à Zanzibar, peuplé essentiellement de musulmans et dirigé par un gouvernement semi-autonome laïque. L’an dernier, plusieurs bars avaient été la cible d’attaques.
Des affrontements ont éclaté samedi soir dans le centre historique de Stone Town et ils se sont poursuivis jusque dans l’après-midi de dimanche, selon des témoins.
Les boutiques ont gardé rideaux baissés dimanche et la police patrouillait dans les rues de Stone Town, ajoutent-ils.
“La tension est grande, les gens se terrent chez eux. Les rues sont toutes désertes. Dehors, il n’y a que des policiers”, a dit à Reuters un habitant, Mai Zuberi.
La police dit avoir arrêté 30 membres d’Uamsho, acronyme en swahili de l’Association de mobilisation et de propagation islamique. Uamsho réclame la tenue d’un référendum sur la sortie de Zanzibar de son union avec la Tanzanie.
“Nous allons continuer de rechercher d’autres dirigeants d’Uamsho, qui sont tenus responsables d’avoir incité à ces émeutes”, a déclaré dimanche le commissaire de police de Zanzibar, Mussa Ali Mussa.
L’archipel de Zanzibar, dans l’océan Indien, compte un million d’habitants. Il a fusionné en 1964 avec le Tanganyika pour constituer la Tanzanie, mais Zanzibar conserve son propre président et son parlement.
Fumbuka Ng’wanakilala; Eric Faye pour le service français