Dans le cadre d’un accord conclu vendredi avec la Communauté économique des Etats-d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la junte, qui se fait appeler ‘commandement militaire’, a donné son aval à la désignation de Manuel Sherifo Nhamadjo, président du Parlement, au poste de chef de l’Etat par intérim. Elle a également accepté le déploiement d’une force internationale de 600 hommes et la tenue d’élections dans les douze mois.
UN ACCORD DE SORTIE DE CRISE
L’accord de sortie de crise a été signé tard vendredi par le président intérimaire du Parlement, Braima Sori Djalo, les membres du commandement militaire dont le chef d’état-major de l’armée, Antonio Indjai, et 25 partis politiques dont le Parti de la rénovation sociale (PRS) de Kumba Yala, qui avant le putsch était le principal leader d’opposition. L’accord, sur cinq pages, a été paraphé en l’absence de l’ex-formation au pouvoir, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), et de six autres partis anti-putsch, qui ne reconnaissent pas les nouvelles autorités du pays.
D’après les médias publics, l’accord prévoit notamment la mise en place d’une nouvelle Commission nationale des élections, ‘dont le président doit être un magistrat de carrière’ et qui sera chargé de mettre en place une nouvelle loi électorale. Le texte stipule que le futur gouvernement, que doit former l’ancien ministre des finances Rui Duarte Barros, nommé premier ministre le 16 mai, devra remettre en marche l’administration publique, relancer les réformes dans les secteurs de défense (…)