Au moins 21.000 véhicules banalisés utilisent les mêmes périmètres de transport que les taxis-compteurs, indiquent les mêmes sources. Ces véhicules, généralement dans des états de délabrement très avancés et bons pour la fourrière, ne possèdent aucune attestation de visite technique ni d’assurance et ne payent aucune des taxes auxquelles sont soumis les taxis-compteurs.
“Ils menacent la survie des taxis-compteurs à Abidjan et si l’Etat n’y prend garde, ils risquent fort de mettre à mal tout le secteur du transport”, dénoncent le Groupement des professionnels de taxis-compteurs (GPTC) et d’autres syndicats impliqués dans le secteur. Selon eux, le parc auto des taxis-compteurs est passé de 12.000 véhicules à 7.000 en moins de cinq ans.
“Le secteur du taxi-compteur ne peut que se dégrader dans cette situation”, a déploré le président intérimaire du GPTC, Coulibaly Adama non sans accuser l’Etat et ses démembrements techniques de ” complicité tacite” face à la floraison de véhicules banalisés assurant le transport à Abidjan. “Nous ne cessons d’interpeller l’Etat à mettre fin aux véhicules banalisés qui ne paient aucune taxe et qui ont envahi le secteur”, a-t-il insisté. Le GPTC a appelés tous les chauffeurs de taxi-compteur à observer dès mercredi un arrêt pour protester contre l’invasion de leur secteur d’activité et demandé l’Etat à prendre ses responsabilités.